Le Plan bleu, Centre d'études systémiques et prospectives ... et observatoire du Bassin méditerranéen
Inquiets de voir se dégrader la mer qui constitue leur lien naturel, les pays riverains de la Méditerranée, réunis à Barcelone au début de 1975 sous l'égide du Programme des Nations unies pour l'environnement, signèrent une Convention pour la protection de cette mer commune et décidèrent dans le même temps de lancer et de financer un Plan d'Action destiné à renforcer la mise en œuvre de cette convention.
Dès l'origine, certains estimèrent que, puisque quelques 80% de la pollution marine est d'origine terrestre, c'était à terre qu'il fallait rechercher et lutter contre les sources de pollution, et que le Plan d'Action pour la Méditerranée devait donc être assorti d'un volet socio-économique, destiné à préparer « des planifications intégrées du développement et une gestion plus attentive des ressources du bassin ». On doit notamment à Mostafa Tolba, alors Directeur exécutif du PNUE et à Serge Antoine, représentant français à la réunion de Barcelone, d'avoir proposé une réflexion prospective à l'échelle du bassin tout entier, à laquelle était donné le nom imagé de Plan Bleu.
C'est par une réunion intergouvernementale des pays méditerranéens convoquée par le PNUE en février 1977 à Split que fut lancée cette première étude systémique et prospective sur les relations entre l'environnement et le développement intéressant tous les pays d'une même région.